Maintenant que Facebook (euh.. Meta) a officialisé son ambition d’être un acteur incontournable du métaverse i.e. « le futur de l’internet », tout bon stratège doit se poser la question de l’impact des évolutions numériques sur son secteur d’activité.
Si certains voient en l’avenir un univers sombre où nos interactions physiques seront limitées au profit d’un monde virtuel délétère, il est important de rappeler que les nouvelles technologies pourraient aussi ouvrir la voie à de nouvelles possibilités en matière de santé; la réalité virtuelle ayant déjà prouvé ses bénéfices sur de nombreux patients.
Meilleurs soins, prévention plus efficace, téléconsultation et télésurveillance améliorées, évolution des formations, … Le metaverse de la santé pourrait être l’une des solutions permettant de relever plusieurs défis locaux et mondiaux en matière de soins de santé via une profonde transformation des soins et des méthodes de prestation.
Des nouvelles méthodes de formation
Grâce à la Réalité Augmentée et à la Réalité Virtuelle, de nombreuses facultés de médecine (principalement hors de nos frontières…) forment déjà les chirurgiens de demain via des outils de simulation et de reproduction d’opérations chirurgicales qui ont vraiment eu lieu permettant aux étudiants d’explorer le corps humain, de s’entrainer, d’être « au contact » de vrais patients ou d’hologramme pour un apprentissage plus efficace que sur un corps déjà mort ou dans des livres de cours.
L’entreprise GigXR est une des entreprises qui développe des applications de santé en réalité mixte pour la formation clinique et l’éducation. Notamment, ils recourent à la création d’hologramme permettant aux étudiants d’interagir facilement avec des patients témoins.
Leurs dirigeants sont formels « Nos simulations immersives permettent un apprentissage collaboratif en groupe et de meilleurs résultats pour les apprenants et les patients. »
Autre bénéfice, ces nouveaux outils pourraient permettre aux étudiants des zones à faibles revenus d’accéder aux ressources des meilleures institutions du monde, par le biais d’expériences virtuelles immersives.
Des opérations chirurgicales plus précises
En juin dernier, un chirurgien de l’hôpital John Hopkins à Baltimore, dans le Maryland, a réalisé la première chirurgie de la colonne vertébrale guidée par un casque de réalité augmentée, développé par l’entreprise Augmedics.
Ces nouveaux outils sont assimilables à des microscopes en réalité augmentée qui superposent des informations essentielles et un visuel détaillé de la partie du corps spécifique qui est en train d’être opérée, comme un GPS qui donnerait des indications précises aux praticiens, ou des projections sur la peau qui montreraient précisément où se trouvent les veines et les valves dans le corps d’un patient.
Ces technologies rendront alors les procédures médicales plus rapides et plus fiables.
Une optimisation des téléconsultations
Si la pandémie a accéléré l’adoption des téléconsultations, patients & professionnels de santé s’accordent pour voir en ses limites un manque d’intimité ou de cadre médical qui peut mettre le patient en confiance.
Grâce au métaverse, la distance entre les patients et leurs équipes médicales pourrait être réduite. Tout comme on imagine l’évolution des réunions d’équipe, on peut facilement imaginer que les nouvelles technologies permettront au patient d’être immergé sans bouger de chez lui dans le cabinet de son médecin, et ce en 3D.
Les communautés virtuelles de patients pourraient aussi en bénéficier et nous pourrions assister à l’émergence d’espaces virtuels spécifiques à des maladies chroniques ou permettre des réunions de groupe facilitées (par exemple dans le cadre de thérapies de groupe) même si les patients sont séparés géographiquement.
Ainsi, des patients victimes des déserts médicaux pourraient accéder à des soins de meilleures qualités.
Des soins de santé mentale améliorés
De plus en plus de médecins recourent à des jeux de Réalité Virtuelle pour traiter des affections telles que la dépression, les syndromes post-traumatique, les phobies ou encore les troubles de déficit de l’attention avec hyperactivité.
Concernant la phobie sociale, une étude de l’Université d’Oxford a montré que les patients qui ont bénéficié d’un traitement faisant appel à la Réalité Virtuelle ont connu une diminution de 38 % de leurs symptômes.
Ces outils permettent également de se calmer plus facilement via des protocoles de méditation permettant de s’immerger dans des lieux apaisants.
Ces cas d’usage ne sont pas exhaustifs, et il est évident que nombreuses innovations viendront améliorer encore et encore la qualité des soins donnés aux patients et la capacité des professionnels de santé à améliorer leurs pratiques… ce qui soulèvera évidemment des questions essentielles d’éthique et de protection des données auxquelles il faudra savoir répondre pour s’assurer de l’adoption de ces nouveaux outils.
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