De retour du CHAM, un congrès dédié à la santé dont la thématique était « Patients demain » (je ferai prochainement un topo de nos échanges passionnés et passionnants) où j’ai animé une table ronde dédiée au metaverse en santé, je continue à observer que nombreux sont ceux qui ont entendu parler de metaverse à l’annonce de Facebook de son rebranding en Meta. L’amalgame est alors facile, d’autant que l’entreprise inonde les media ces jours via une campagne publicitaire d’envergure.
Pour autant, la segmentation des acteurs qui se positionnent sur la construction de ce qui devrait être le futur de l’internet est considérable et de très nombreuses entreprises se concentrent sur le développement de technologies, de softwares, d’hardwares, de processeurs, de réseaux et autres plateformes et logiciels à l’avant-garde de ce que devrait devenir le metaverse.
Certains vont s’adresser directement à des utilisateurs finaux, qu’ils soient « grand public » ou « professionnels ». Ils proposent des expériences, des casques de réalité virtuelle, des plateformes de jeux où se retrouver. D’autres développent ces technologies utilisées par d’autres entreprises qui développent elles-mêmes leur part du metaverse.
Parmi ces acteurs, certains sont pionniers ou à ce stade leader dans leur domaine. Outre Meta, au moins six des plus grandes entreprises cotées au monde – Amazon, Apple, Google, Microsoft, Nvidia, Tencent – se préparent également à l’arrivée du metaverse. D’autres, moins connues du grand public jouent un rôle clé pour permettre aux expériences de se fluidifier, et aux usages de se démocratiser.
Ici, nous ne citerons qu’une poignée d’acteurs qui font référence, avec lesquels la plupart de ceux qui souhaitent développer leur stratégie metaverse pourraient collaborer.
Arianee a développé une technologie de gestion des NFT pour les marques de mode et du luxe, qui peuvent ainsi associer leurs produits à des certificats d’authenticité et de traçabilité sur la blockchain, que leurs clients peuvent alors conserver dans leur « wallet » (portefeuille) digital. Interviewé, Pierre-Nicolas Hurstel, CEO et co-fondateur de l’entreprise française voit en Arianee « une solution intégrée end-to-end qui permet aux marques de créer de la valeur dans l’internet décentralisé. »
Metamask est un logiciel et un portefeuille virtuel incontournable pour se procurer et gérer ses actifs en cryptomonnaie Ethereum.
Nvidia, entreprise américaine spécialisée dans la conception de processeurs graphiques, est l’une d’entre elle. Reconnue par l’industrie du jeu vidéo, elle est une des entreprises les plus en vue dans le développement de logiciels dédiés aux jumeaux numériques, notamment via Omniverse, une plateforme de simulation et de collaboration, qui sert de lien entre des mondes virtuels 3D et qui permet aux concepteurs, aux artistes et aux experts de travailler ensemble en temps réel sur des applications logicielles de pointe dans un monde virtuel partagé, où qu’ils se trouvent.
Toujours très utilisé dans le domaine des jeux vidéo, Unity propose une gamme complète de solutions logicielles dédiées à créer et à monétiser du contenu interactif en 2D et 3D en temps réel.
Ready Player Me est une plateforme de création d’avatars personnalisés qui permet à chacun, à partir d’une photo de soi ou de façon libre, de se créer un ou plusieurs avatars, compatibles sur près de 3000 plateformes virtuelles. Avec une levée de fonds de 13 millions de dollars fin 2021, l’entreprise collabore déjà avec des marques telles qu’Adidas ou Dior.
Roblox est une plateforme de jeu vidéo multi-joueur (dit MMORPG) qui propose à ses utilisateurs, s’ils le souhaitent, de développer eux-mêmes les jeux auxquels ils jouent. L’ensemble des jeux du catalogue est accessible gratuitement, mais la notion d’argent y est omniprésente, via le Robux, une devise virtuelle indexée sur le dollar et qui permet à ses joueurs d’acheter toutes sortes de contenus optionnels (vêtements, accessoires, plug-ins de développement, etc.). De nombreuses marques ont déjà collaborer avec la plateforme, à l’instar de Nike ou de Gucci qui y ont développé leur propre monde (Nikeland, Gucci Garden, …). Ses concurrents sont Fortnite ou encore Minecraft.
The Sandbox & Decentraland sont deux plateformes qui offrent aux entreprises comme aux particuliers la possibilité de s’offrir une parcelle de terrain pour y construire sa maison ou son magasin virtuel, alors valorisés en monnaie locale, le SAND ou le MANA. Sur ces terrains, on peut s’y retrouver, assister à des concerts, visiter des showrooms, … Le marché global de la vente de terrains virtuels aurait dépassé les 500 millions de dollars en 2021 et le coût minimum d’entrée pour l’acquisition de la plus petite parcelle est aux alentours de 7000 $. Fierté made in France, The Sandbox propose 166 464 parcelles et a déjà attiré pas moins de 300 marques au sein de son univers numérique telles que Carrefour, Axa, Gucci, HSBC, Warner Music, … Et même le rappeur Snoop Dogg.
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