Alors que les investissements immobiliers dans le metaverse se multiplient, de plus en plus de villes à travers le monde annoncent développer l’accès à leurs services dans les mondes virtuels.
En Corée, la municipalité de Séoul a ainsi annoncé qu’elle souhaitait ouvrir en 2023 sa propre plateforme de metaverse pour « s’affranchir des contraintes spatiales, temporelles ou linguistiques ». Cette plateforme intégrera des reconstitutions des principaux sites touristiques de la ville actuelle, mais aussi des reconstitutions d’éléments architecturaux disparus. De nombreux services publics (économiques, culturels, touristiques, éducatifs, civils) seront proposés aux Séoulites qui pourront interagir avec des agents municipaux via leurs avatars.
Toujours en Corée du Sud, la ville de Seongman a annoncé son projet de recréer numériquement la ville pour le metaverse, auquel son million de citoyens pourra accéder grâce à des NFT permettant aux résidents virtuels d’accéder aux services civils de la municipalité. Le lancement de la « Metaverse Special City Seongnam » est prévu pour début 2023.
La ville portugaise de Madère a annoncé un projet de « jumeau numérique » soutenu par le gouvernement : Madalia World. Développée en partenariat avec le gouvernement régional et l’entreprise Exclusible, la ville virtuelle a dévoilé ses 500 premières parcelles de terrain numérique.
La société Metaverse Holdings, spécialisée dans la technologie Web3, a annoncé en septembre que Dubaï deviendrait la première ville virtuelle dans le cadre du déploiement mondial de son metaverse. Avec une version bêta prévue d’ici la fin de l’année, Dubaï souhaite se positionner comme « une métropole virtuelle de pointe » et entend créer 40 000 nouveaux emplois virtuels au cours des cinq prochaines années. De grandes entreprises, dont Emirates, ont également annoncé leur présence numérique dans la ville.
Déjà, des manifestations du monde réel sont dupliquées en virtuel afin de permettre au monde entier de les suivre, tel que ça a été le cas pour le Carnaval de St-Vincent-et-les-grenadines en juin 2022.
A Singapour, le ministre de la Justice évoque l’idée de célébrer des mariages ou que des procédures judiciaires puissent se dérouler dans le metaverse.
Pour soutenir le tout, et parce que ce mouvement soulève un grand nombre d’interrogations autant sur le plan légal, financier, que législatif, Interpol vient d’annoncer le développement de son metaverse, le premier environnement virtuel policier à l’échelle mondiale. L’environnement virtuel, reproduction des bureaux lyonnais de l’organisation, permettra à ses collaborateurs de suivre des formations immersives sans restriction géographique, ceci afin « de rendre le monde, virtuel ou non, plus sûr pour ceux qui l’habitent », selon Jürgen Stock, secrétaire général d’Interpol.
Ce nombreux exemples le prouvent : les villes et les gouvernements du monde entier investissent les mondes virtuels afin d’apporter à leurs citoyens de nouveaux services, de créer de l’emploi et de générer de la croissance.
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